L'actualité de la crise : LE RETOUR DES SAUVEURS DE DERNIER RECOURS, par François Leclerc

Billet invité.

Résumé de la situation. Nommé premier ministre, Antonis Samaras poursuit la formation d’un gouvernement dont le mandat est de renégocier un plan de sauvetage qui de toute façon n’est plus sur ses rails. Tout en le soutenant sans y envoyer de ténors, le Pasok et Dima font le service minimum, augurant mal de la poursuite de l’expérience. Le nouveau ministre des finances grec est attendu de pied ferme à Bruxelles, où il n’est question que d’accorder au mieux une rallonge de calendrier. « Ouvrir une négociation serait une stratégie très périlleuse ayant un impact sur les pays qui appliquent calmement des réformes », a averti Jens Weidmann de la Bundesbank.

A Chypre, le gouvernement tente de sauver ses banques, durement éprouvées par la restructuration de la dette grecque, en négociant un nouveau prêt avec la Russie et en demandant aux Européens à bénéficier d’un sauvetage sur un modèle espagnol qui fait jurisprudence alors qu’il n’est pas encore conclu, c’est à dire réservé aux banques et sans être assorti d’autres condition que celles les concernant.

Les officiels espagnols se refusent jusqu’au tout dernier moment à demander à bénéficier d’un plan de sauvetage, dans l’espoir d’échapper à de nouvelles coupes budgétaires qui leur seraient imposées en contrepartie, alors que des manifestations syndicales ont hier envahi les rues des grandes villes du pays, et que le gouvernement a perdu toute crédibilité dans son sauvetage prioritaire des banques. Le suspens devrait être partiellement levé aujourd’hui à l’occasion d’une réunion de l’Eurogroupe (qui réunit les ministres des finances de la zone euro), une fois connus les résultats du premier audit des banques espagnoles. Mais il restera le gros morceau à venir, car un montant de 400 à 500 milliards d’euros serait nécessaire si l’on voulait que l’Espagne puisse se passer du marché des capitaux durant les trois années à venir…

La crise s’est étendue à l’Italie, où Mario Monti est désormais contesté après avoir essuyé une nouvelle rebuffade d’Angela Merkel. Celle-ci a refusé que le FESF puisse acheter directement de la dette souveraine pour en détendre le taux. Une disposition pourtant adoptée il y a plus d’un an et dont Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, considère « comme un mystère » qu’elle ne soit pas mise à profit…

Le mystère en question ne va pas tarder à être dissipé, à chaud comme il convient. Faut-il s’attendre à ce que la BCE intervienne comme sauveur en dernier recours ? Elle est restée ostensiblement l’arme au pied depuis février afin de forcer les gouvernements à prendre leurs responsabilités. Pas convaincue non plus de la portée de nouvelles mesures de sa part, comme le reconnaît Benoit Coeuré. Évoquant prudemment une baisse du principal taux directeur de la BCE, toujours inchangé à 1%, celui-ci considère que « au regard de la crise actuelle, cela pourrait peut-être être utile dans une certaine mesure mais, comme tout ce que nous faisons en ce moment, cela ne résoudra certainement pas les problèmes fondamentaux ».

La Banque d’Angleterre et la Fed s’acheminent quant à elles vers la reprise en grand de leurs opérations de création monétaire et d’injections de liquidités, comme en témoignent les minutes de la réunion des 6 et 7 juin de la première et le communiqué du Comité de politique monétaire de la Fed d’hier mercredi. Dans un premier temps, la Banque d’Angleterre a lancé un programme mensuel de 5 milliards de livres de prêts aux banques et la seconde a décidé de poursuivre son opération « Twist » qui consiste à échanger les 267 milliards de dollars de titres de la dette américaine à courte maturité (moins de trois ans) qu’elle détient encore contre des titres à longue maturité de six à trente ans. Une bonne manière de retirer du marché des capitaux cette dette de longue durée.

Financer une dette que l’on ne parvient pas à résorber en créant de nouvelles dettes, et financer celles-ci grâce à la création monétaire semble être la seule voie qui reste de disponible. On peut appeler cela échappatoire ou expédient et se rappeler que cela a déjà été tenté sans succès. La relance d’une croissance permettant de faciliter le désendettement reste du domaine de l’invocation. La machine à fabriquer de la dette qui en est à la source ne redémarre toujours pas, car son moteur est toujours en panne.

91 réponses sur “L'actualité de la crise : LE RETOUR DES SAUVEURS DE DERNIER RECOURS, par François Leclerc”

  1. Financer une dette que l’on ne parvient pas à résorber en créant de nouvelles dettes … On peut appeler cela échappatoire ou expédient
    Il me semble que c’est très exactement ce à quoi conduirait la création d’eurobonds, solution défendue par FH. Pour la même raison, la création d’un budget européen est une très mauvaise idée. Comment en effet le financer? Au moyen de nouveaux impôts dont on aurait bien besoin pour financer nos propres dépenses sociales et qui vont servir à construire des autoroutes, ce qui ne devrait pas être la priorité du moment. Ou alors par la dette alors que les pays européens sont déjà surendettés. Ceux qui défendent cette solution, notamment Jean-Pierre Pagé, sont d’irresponsables pompiers pyromanes.

  2. La rigolade du jour sortie tout droit de la « chronique » journalière de l’inénarable M.Fiorentino…
    (La Tribune)

    « IL Y A UN GOUVERNEMENT EN GRÈCE
    C’est toujours ça. Antonis Samaras a réussi à former un gouvernement de coalition. Et il a même réussi à trouver un bon ministre des finances. Un haut fonctionnaire de formation anglo-saxonne et pas un politicien. Vassilios Rapanos. 64 ans. C’est une bonne nouvelle. Il faut dire qu’aucun politique ne voulait de ce job à haut risque… »

  3. Bonjour,

    Merci pour vos analyses.

    Quand je fais la synthèse de mes différentes lectures (Votre Blog, C. GAVE, F. LORDON ou le blog de Lupus) j’en arrive à la conclusion que malgré les points vue ou godmes, la conclusion est la même, nous sommes à la veille de bouleversement énormes sans que les divers dirigeants arrivent à imaginer la moindre solution réaliste à court ou long terme.

    Est-il temps de paniquer ? De mon côté, je n’en suis plus au stade de l’observation mais à celui de dépression. Plus rien de sert d’espérer. La société n’est même pas au stade de la prise de conscience.. alors attendre un diagnostic partager et des solutions..

    1. Lupus qui Gave… n’oubliez pas qui Bave-rez tant que vous y êtes, je L’ordonne.

      Le 15 septembre 2008 restera au capitalisme mondialisé ce que furent le Jeudi Noir d’octobre 1929 pour l’Etat minimal ou le 11 septembre 2001 pour l’après-Guerre froide : l’écroulement d’un monde et le basculement dans l’inconnu. Au-delà de la crise la plus dangereuse depuis la déflation des années 1930, la mondialisation traverse une révolution. Révolution économique avec la fin du cycle néolibéral qui débuta à la fin des années 1970[…]. Révolution géopolitique avec le basculement de la hiérarchie des nations et des continents, placée sous le signe du déclin relatif de l’Occident et des Etats-Unis d’une part, le rattrapage accéléré des nouvelles superpuissances du Sud d’autre part. Révolution politique avec le défi d’imaginer des institutions et des règles pour la mondialisation […]. Révolution intellectuelle avec l’effondrement de nombre de croyances et de principes qui ont structuré l’histoire des dernières décennies et qui se révèlent comme autant d’illusions […]. Hier encore triomphant, le capitalisme mondialisé se trouve en coma dépassé et placé en réanimation intensive par les Etats. 

      Nicolas BAVEREZ, Crises, chaos et fins de monde, Perrin, coll. « Tempus », 2009.
      C’est beau l’unanimité…

      1. @Vigneron

        le seul problème, c’est que quand Baverez a dessaoulé, il a vite affirmé que la seule solution était encore moins d’état et après avoir pris deux ou trois coups de règles sur les doigts des kapos du medef, il a même dit qu’il fallait pendre le dernier syndicaliste avec les tripes du dernier fonctionnaire.

        Naaaan, j’dconne.

        Mais en fait, vous remarquerez que depuis qu’il a dit ça, plus personne ne lui temps le micro dans les médias. Finies les petites sauteries medefiennes aux Maldives ou à Kourchevelo avec caviar et petites pépés. Maintenant, c’est permanence FG avec gros rouge sur chaise en plastique avec une postière moustachue.

    2. Faute d’avoir eu « un printemps arabe » , aurons-nous un hiver européen ? Le 21 décembre 2012, ça serait pas mal ? On cumulerait ! Le réveil sera douloureux mais pas forcément pour ceux qu’on croit, car « les premiers seront les derniers » en clair, comme interprétation possible, ceux qui s’en sont foutus pleins les poches depuis cette mondialisation destructrice , cet ultra-libéralisme et ben maintenant, ils vont s’en prendre plein la gueule !

      Nous descendrons tous certes, dans la rue contraints et forcés, non pas tant pour manifester – car, y’aura vraiment pas d’quoi – mais parce que nous serons tous devenus des S.D.F.

      1. Le problème Mouloud, c’est qu’il y a UN tyran Arabe par pays.

        Nous, en Europe, on a une gérontocratie qui nous écrase.

        C’est pas un printemps Arabe qu’il nous faut, c’est un automne teigneux avec une grippe bien virulente.

  4. Si les US en sont à cette extrémité pour reculer un QE bientôt obligatoire, cela signifie que nous sommes sur la bonne voie.
    Bientôt des indices boursiers négatifs… 🙂

    1. Un QE3, c’est quand même jouer à la roulette Russe avec trois balle dans le barillet et en être à la troisième tentative.

      1. Non, Kerjean.
        Ils vont y être obligés juste pour remonter artificiellement leur « PIB ».
        Et cela va venir dans au maximum 3 mois. Regardes la GB…

        C’est assez dingue que si peu de personnes voient les manips qui sont faites.

  5. Fascinant ce nombre de derniers recours ! Je croyais qu’il n’y en avait qu’un.

    Etonnant de voir que les titre de la dette américaine comme des capitaux !

    Il y a un processus bien connu permettant de payer des dettes en faisant d’autres dettes. La version française est, je crois, un processus pyramidal à moins que ce ne soit le jeu de l’avion. En anglais, cela se dit « Ponzi scheme ». C’est puni par la loi si je le pratique.

    J’aime beaucoup la déclaration selon laquelle des pays appliquent « calmement les réformes » Elle me rappelle l’expression « calme des cimetières ».

    Croire que ces 100 milliards ne seront pas supportés par la population me fait penser au Père Noël. Je croirais plus facilement au second qu’un premier.

    Bref, tout va bien ! Nos élites savent ce qu’elles font. Le système est bon ! Il ne subit que des difficultés temporaires. La crise est psychologique. C’est une intervention étatique qui l’a provoquée. Tous les règlements sont superflus. Les marchés s’autorégulent, sont efficients et moraux. Ils assurent le partage le plus équitable des biens et des services. Etc…

    Une image me revient à l’esprit. Elle date de la Révolution Française. Une foule de très bonne humeur suit un type qui tient un truc allongé. C’était une lance avec une tête humaine au bout. J’ai très peur de partager cette joie.

  6. Jeudi 21 juin 2012 :

    L’Espagne paye très cher pour réussir son émission.

    Madrid a émis plus de 2 milliards d’euros d’obligations à moyen-terme à des taux très élevés. Sur les titres à 5 ans, l’Espagne a dû s’acquitter de taux d’intérêt jamais expérimentés depuis la création de l’euro.

    C’est dans la douleur que l’Espagne a couvert aujourd’hui 60% de son programme d’émission à moyen et long terme pour 2012. Le Trésor espagnol a réussi à placer ce matin 2,2 milliards d’euros d’obligations à deux, trois et cinq ans, dépassant son objectif maximum de 2 milliards grâce à une bonne demande, mais au prix de taux d’intérêt très élevés.

    Les rendements moyens sont ainsi ressortis à 4,706% sur les titres à deux ans, à 5,457% sur ceux à trois ans, et 6,072% sur ceux à cinq ans, contre respectivement 2,069% en mars, 4,876% et 4,960% en mai.

    Selon Reuters, les taux concédés par le Trésor sur les titres à 5 ans sont les plus élevés depuis la création de l’euro.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202131494640-l-espagne-paye-tres-cher-pour-reussir-son-emission-336263.php

  7. Pendant ce temps les USA mettent en place une surveillance de leur territoire par une armée de drones, on pourrait dire des essaims: les abeilles disparaissent, mais les drones arrivent.
    Mes ces insectes d’un nouveau genre vont butiner autre chose que du pollen… Ils pourront même tuer, ce qu’ils font déjà en Afganisthan, au Pakistan, au Yémen.

    30,000 drones could be in the nation’s skies by 2020.

    Surveillance accrue en vu d’un meilleur contrôle de futurs mouvements de protestation des populations, liés aux conséquences négatives de la détérioration de la situation économique ?

    1. On le savait non? Welcome to the world of tomorrow… Mais les drones, c’est comme tout. Ca a des failles, des angles morts, ça obéit aux ordres et c’est pas très malin. Et en plus, c’est pas beau. Ils ont certainement d’autres trucs rigolos à tester, à breveter et à fabriquer, pour tenter de repartir comme en 40.

  8. La machine à fabriquer de la dette qui en est à la source ne redémarre toujours pas, car son moteur est toujours en panne.

    La croissance le moteur quoi. Rappel : en 12 ans entre 1998 et 2010 le Pib mondial doublait. Ça fait une croissance annuelle moyenne de 6%. Sur les bases de ce qui est prévu pour 2012, soit au mieux 2,5% (Cnuced le 6 juin), faudra quoi pour doubler ? 30 ans quasiment, ça change beaucoup d’choses. Va rester que l’Afrique pour tirer le merdier quoi. C’est lège.

    1. @vigneron,
      A propos de croissance
      Dans un vidéo d’un certain J…. mais chut sur son nom car au lieu de répondre à la question on va me parler de ses positions pro-nucléaire -que je ne partage pas, donc cette personne corrélait la courbe du PIB avec la courbe du pétrôle (je résume car je n’arrive pas a retrouver cette vidéo et les courbes en question).
      Pensez vous qu’il y a un lien réel ou est ce une stupidité

      1. Peut-être que ça ne réponds pas précisément qu’à votre question, car l’article opère une synthèse, mais voici un lien vers un article écrit par une personne dont l’intérêt n’est a priori pas de raconter des conneries sur ce genre de sujet :

        http://ourfiniteworld.com/2012/06/08/rentier-debt-and-the-collapse-of-debt-based-finance/

        L’auteur est une actuaire qui traite beaucoup des relations entre croissance économique, dette et énergie.

        Vous pouvez consulter d’autres auteurs qui font aussi ce type de lien (et entre nous, ils vont un poil plus loin que la corrélation !) : Richard Heinberg, David Korowicz, Kjell Aleklett. Un site de référence : The Oil Drum, en anglais, qui dispose d’un blogroll assez conséquent.

        Il faut écrémer le ton alarmiste pour bien isoler les données factuelles. Et c’est en anglais aussi, ça ne plait pas à tout le monde. Sinon, il y a le blog de Oil Man sur les blogs du Monde.

        Dire que la causalité est de 100%, c’est probablement s’avancer un peu trop, mais vu les enjeux, en faire une stupidité est amha suicidaire. Ne pas oublier notre nature humaine là dedans !

      2. Tirel Ford, c’est pas le pétrole ni la stupidité qui manquent en tous cas. Vais vous dire, c’qui manque c’est la main d’oeuvre. Trois milliards de gonzes et gonzesses à bac + 5 qu’il nous faudrait, par exemple et pour donner une image. Bref la connaissance et la reconnaissance.
        S’en contrefout de l’or, alors le noir… Croire ou prétendre autre chose, c’est confondre une rente et un besoin et jouer les Cassandres illuminées en faisant pourtant l’autruche, la tête sous le plancher des vaches à scruter les réserves, ou le mariole…
        On en rira un jour des picolistes, énergiquement et unanimement une bonne fois pour toutes, croyez moi. On est déjà pas mal à s’le taper par terre grâce à eux, et pas que chez Exxon, Vladimir, GS, les Saoud ou Petrobras.

      3. @Vigneron
        merci
        fidèle à vous même
        excellent:)
        @Youbati et Mathieu,
        merci pour les liens, je regarde et j’essaie de comprendre…déjà qu’en Français je n’arrive pas à suivre-surtout Vigneron- mais alors en anglais…

    2. Vigneron qui croit au « PIB »… On aura tout vu.
      Et les rendements de 30% sur les « investissements » les plus juteux, t’en fait quoi, mon grand..??
      Et la fameuse « usure » de la « monnaie » qui est plus à 3-5% par an plutôt que les 1-2% officiels, t’en fait quoi, mon grand..??
      Et l’évaporation (part des anges) de 10% de PIB mondial annuel dans les paradis fiscaux, t’en fait… ???

      Toi tu vois ton système qui se meure.
      Moi, je vois la suite.
      Bref, à la limite, je préférerais n’être ni toi ni moi.

  9. Texte pris ce jour sur project syndicate et écrit par Mark Roe professeur à Harvard

    —- Toutefois, le défi ne consiste pas simplement à trancher entre croissance et austérité. Les politiques macro-économiques sont liées aux réalités microéconomiques sur le terrain de manière subtile mais profonde, bien que cela soit rarement relevé. Pour faire simple, la structure microéconomique de l’Europe rend les politiques macroéconomiques basées sur la croissance moins efficaces dans l’union européenne qu’aux États-Unis.

    En voici la raison : l’assouplissement macro-économique, en abaissant les taux d’intérêt ou en injectant de l’argent dans l’économie, a pour objectif de développer l’activité économique. Lorsque davantage d’argent circule, les entreprises réembauchent des employés et proposent des heures supplémentaires aux employés existants. Les entrepreneurs qui hésitaient jusqu’alors à créer leur activité décident de se lancer, et les banques leur prêtent l’argent nécessaire à la viabilité de leur nouvelle entreprise.—

    Voilà comment se résume l’idée de la croissance pour ce professeur, on met de l’argent dans l’entreprise donc elle embauche donc cela crée des salaires donc cela crée des marchés …

    Je ne suis pas certain que cette pensée ne soit pas largement répandue et explique le déversement US en dollars sur l’économie, l’économie de la finance est coupée de la réalité, un entrepreneur embauche s’il a un marché à servir et s’il a besoin de nouveaux salariés pour assurer la production et pas du tout parce qu’on lui donne de l’argent, surtout avec la période actuelle où les usines ne tournent pas à plein.

    Pour l’Espagne, me suis accroché ici déjà, chiffres donnés hier et je suppose vérifiable aisément, la construction représentait 22% du PIB espagnol dans les années 2005 et 12% aujourd’hui, je suppose qu’à ce chiffre il faut ajouter le négoce immobilier, l’activité bancaire, le surplus de transport, bref sans doute s’approchait-on du 1/3 du PIB espagnol tournant autour de l’immobilier et aujourd’hui un gros 15%

    Voilà le vrai problème, le défaut bancaire est la conséquence de cette hérésie de constructionnisme aigu, aujourd’hui le problème de l’Espagne et de toutes l’Europe est par quoi remplacer cette perte de 20% du PIB sans espoir de retour.

    Si Cameron appelle les entreprises françaises c’est parce que c’est le vrai trésor aujourd’hui pour un état, maintenant est-ce qu’il faut aider les entreprises, est ce qu’il faut tailler dans les avantages acquis de notre système social, la question est simple, il faut trouver de l’activité et pour l’instant l’activité vient de la production et des entreprises, dans le monde d’aujourd’hui le nombre d’entreprise est limitée, qui plus est par la pénurie à venir de matières 1ères, le soucis n’est pas le capitalisme, le soucis est comment donner du travail à tous quand il n’y en a plus assez.

    Toutes les gesticulations européennes tournent autour de ce constat qui n’est pas fait, pas assez d’entreprise car la Chine d’un côté et l’intelligence humaine qui a fait exploser la productivité des usines ont fait qu’il n’y a plus assez d’emplois possibles dans notre monde moderne.

    Alors on écoute les économistes, ils disent qu’il suffit de mettre de l’argent alors mettons en, en fait il faut redéfinir non le partage de la valeur ajoutée de l’entreprise, non il faut redéfinir le partage du travail et quand je dis cela ce n’est que de la logique.

    Quant au fédéralisme pour l’Europe je n’y crois pas car cela signifierait compte tenu que les usines sont en Allemagne, que l’Allemagne supportera le reste de l’Europe.

    Si en se limitant aux questions strictement financières, coupées de la réalité de l’économie marchande et de production, on peut envisager par la BCE ou autre, une éventuelle solution, si par contre on parle industrie et production sources de la production des richesses, c’est le partage des usines entre les pays européens, le partage du travail et surtout un nouveau dogme de rémunération qui doit être trouvé.

    Pour finir, il suffit de voir ce qu’il se passe en Grèce, les gens retournent aux champs et à la campagne, on peut dire que c’ est parce qu’il n’y a plus d’argent, on peut aussi réfléchir à ce que je viens de dire, plus assez d’emploi donc retour à la terre sans machine ni engrais tout simplement pour fournir du travail à tous, ce retour aux champs préfigure peut être l’avenir des pays européens !

    1. [Aux États-Unis] l’assouplissement macro-économique, en abaissant les taux d’intérêt ou en injectant de l’argent dans l’économie, a pour objectif de développer l’activité économique. Lorsque davantage d’argent circule, les entreprises réembauchent des employés et proposent des heures supplémentaires aux employés existants. Les entrepreneurs qui hésitaient jusqu’alors à créer leur activité décident de se lancer, et les banques leur prêtent l’argent nécessaire à la viabilité de leur nouvelle entreprise.

      J’ai été très frappé de constater le trouble d’une journaliste du New York Times en face de l’argument qui fonctionne parfaitement auprès de ses lecteurs « il ne faut pas augmenter les impôts des chefs d’entreprise puisque c’est eux et eux seuls qui peuvent offrir de nouveaux emplois et qu’ils ne peuvent le faire que s’ils disposent de l’argent nécessaire ». Dans un pays où les ressources encore inexploitées étaient immenses et où la seule solution pour les immigrés qui débarquaient était de trouver du travail, ce système, fondé sur le le développement de l’industrie, a fonctionné bon an mal an pendant deux siècles (sauf pour les occupants précédents qui ont du faire place nette et malgré les inégalités dans la répartition des richesses et la concentration des pouvoirs dont il était responsable.)

      Imaginez-vous que les dirigeants ou ceux qui les inspirent oseront dire aux américains que ce modèle n’est plus valable parce que l’essentiel des ressources encore disponibles comme l’essentiel de la main-d’oeuvre se trouvent ailleurs que dans leur pays et que les connaissances nécessaires pour les mettre à profit y existent ?

      L’Europe essaye depuis 30 ans – d’une manière d’ailleurs maladroite mais c’est pas le point essentiel – de copier un modèle dont tout le monde peut constater actuellement qu’il mène à une impasse !

    2. Pour mieux partager le travail, il suffirait de baisser de x% son temps légal et d’en augmenter d’autant le salaire minimal.
      Ce qui générerait une relance de la consommation et de la croissance plus importantes que son impact négatif sur les coûts marginaux des Entreprises.

      1. @ TZYACH:

        Si c’était si simple, les 35 heures auraient amené à la France un avantage exhorbitant et notre pays n’aurait pas un tel niveau de chômage et ne serait pas dans un tel désert industriel, l’industrie représenterait 9.6% du PIB en Grèce et seulement 9.3% en France, il faut signaler que ne sont pas comptés dans ce chiffre, l’industrie agro alimentaire, la finance, la construction, reste que c’est le pire chiffre de tous les pays européens, les allemands sont à 30% et l’UK autour de 15 .

        A l’évidence il faudra trouver un autre moyen d’occupation, d’épanouissement, de revenus pour permettre à chacun et à notre société de continuer à s’épanouir et non à aller plus loin vers l’assistanat.

        Pour le coup on à l’exemple de l’URSS, je ne fais pas de politique, juste que dès le moment où on déresponsabilise, le résultat est une régression.

      2. Le problème des 35h, comme dit Larouturou, c’est qu’elles n’ont pas été suivies d’obligation d’embauche et les heures sup n’ont pas permis de résorber le chômage. Elle a été plombée d’entrée. Et elle est devenue impopulaire à cause du poids financier sur les entreprises qui n’ont pas joué le jeu.

        Il dit que Merkel a compris l’avantage de cette solution, et que les allemands (en CDI) font que 27h depuis le crash.
        http://www.dailymotion.com/video/xcgo4v_pierre-larrouturou-l-emploi-et-le-t_news

        Et puis arrêtez de parler d' »assistanat ». Les minimas sociaux ne permettent pas de vivre.

      3. Bourdon, soit tu es bien propagandé, soit tu veux propagander.

        Un seul intervenant, ici, a osé avancer que ce ne serait pas déraisonnable de réduire le temps hebdomadaire de travail à 20 heures.
        Ce qui correspond à d’autres propositions de revenu universel. (fonction du niveau de vie du pays)(et ce qui correspond à déresponsabiliser…)

        GL, il faudra un jour que tu te rendes compte que les US sont une façade PIRE que celle des Soviets qui essayaient de sauver les apparences.

        Pour rappel : en Russie, pays bien connu d’un de mes oncles, un ingénieur ou un médecin était payé le double d’un ouvrier.
        Et personne ne trouvait rien à redire.
        Alors, évidemment, les oligarques même chinois ont des milliards planqués à l’étranger. Mais leur durée de vie est souvent aussi réduite que celle d’autres dictateurs.
        Ne soyons donc pas jaloux pour rien…

      4. Sur les 35 H, un avis un seul, définitif, autorisé, emblématique, celui de Baverez en 2003 dans 20 minutes :

        Les 35 heures, c’est très bien pour les cadres supérieurs et les mères de famille nombreuse à revenus élevés. Mais dès que vous descendez dans la société, c’est une catastrophe économique. On a bloqué les revenus des ouvriers et des employés qui n’ont plus, du coup, gagné en pouvoir d’achat. Quant au « temps libre », c’est le versant catastrophe sociale. Car autant il est apprécié pour aller dans le Luberon, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance, des faits malheureusement prouvés par des études…

        Propos réitérés ensuite chez Finkie sur France-Q.

        @Bourdon, 9% du Pib l’industrie française ? 180 milliards seulement ? Même en enlevant (on se demande pourquoi) l’agro-alim, l’aéronautique plus la bagnole, plus la pharma, plus le luxe, etc, à si peu de VA au total, j’ai comme un doute…

      5. « le temps libre, c’est l’alcoolisme »

        J’imagine les ravages causés par les congés payés…

        Un jour, je l’espère, on réglera des comptes.

      6. L’a oublié le stupre, la fornication, le jeu et les velléités spéculatives le Baverez. Il sous-estime fautivement l’avilissement populaire le Baverez.

        Nicolas s’installait aux fenêtres du château et […] faisait monter ceux dont la physionomie l’incitait au stupre.

        — Huysmans (arrangé pour la circonstance, mea culpa, la faute à l’oisiveté, mère de tous les vices, c’est reconnu par la science) , Là-bas, 1891

    3. « l’assouplissement macro-économique, en abaissant les taux d’intérêt ou en injectant de l’argent dans l’économie, a pour objectif de développer l’activité économique. (…) plus assez d’emploi donc retour à la terre sans machine ni engrais tout simplement pour fournir du travail à tous (…) » Mark Roe, le bien nommé.

      1. Sujet qui fâche les 35 heures.

        Très sincèrement je les ai vécu de l’intérieur, dirigeant une PME, j’ai vu le résultat.

        – pour les entreprises importantes, la possibilité de passer à l’annualisation, avant il y avait des jours avec peu de charges et d’autres en surcharge, ils ont pu réduire les horaires sur les journées calmes ou finalement les gens faisaient de la présence pour transférer des heures sur les journées surchargées, bref pour les grandes entreprises les 35 heures ont permis une flexibilité et ont ouvert une méthode de gestion des horaires beaucoup plus brutale.
        – pour les moyennes entreprises, l’effet à été un peu différent, parfois l’entreprise a réellement profité de l’annualisation et dans d’autres cas elle a supporter le surcout des 35 heures
        – pour les cadres, l’horaire a peu évolué, on a fait les forfaits d’heures elastiques
        – reste la PME, celle qui ne pouvait annualisé car pas assez de personnel pour la jouer, celle qui ne pouvait embaucher des parts de salariés et là c’est la hiérarchie qui a eut le surplus d’activité pour compenser la réduction des salariés, bref de nombreux petits entrepreneurs sont devenus des esclaves

        Les résultats de ces 35 heures ont eu des effets délétère sur le travail, pas tant d’entreprises que cela sont capables de réformer leurs modes et leur organisation, bref on a fait en 7 heures ce que l’on faisait avant en 8 avec à la clef une dégradation de la qualité du service ou du produit.

        Quant à bcp d’entreprises ne pouvant résoudre l’équation, ils ont adopté les RTT ce qui a doublé les congés annuels

        Autre résultat des repos et du temps libre en plus donc des besoins et envies supplémentaires, les revenus n’ont pas augmenté, résultat pour bcp de français une impression de revenus qui baissent.

        Le problème des 35 heures est que seule la France l’avait adopté, c’est un choix qui doit être fait mondialement et là nous savons que c’est du rêve, voilà pourquoi cela fut une erreur sauf pour les grandes entreprises une fois de plus.

        Pour terminer, nous avions déjà dans le passé des soucis pour trouver certains salariés, en particulier des mannuels, avec les 35 heures ce soucis a pris des proportions insensées.

        Quant à l’URSS, je ne cherche pas à dire si c’est une réussite ou non, juste dire que la déresponsabilisation générale n’a pas démontré un succés, et cela va très loin cette déresponsabilisation, une mortalité bien supérieure à la norme et un pays qui se dépeuple.

        SAns doute un des soucis du socialisme qui pense que les têtes dirigeantes savent ce qu’il faut pour le peuple, cette manière qu’ont les socialismes de donner en permanence des leçons m’a toujours troublé et pourtant c’est bien le cas, j’admets aussi que c’est un peu la même manière de s’exprimer qu’ont les classes dirigeantes, mais si pour celles-ci c’est du domaine de l’égo, pour les socialismes c’est du domaine de la pensée et de la conviction.

        Les socialismes français en majorité issus de l’éducation nationale ou de l’administration, faisaient peu d’heures et en font toujours peu, ils ont cru qu’ils pouvaient permettre à tous d’en faire peu, d’où les 35 H, ce qu’ils ont oublié mais on sait que c’est ainsi que fonctionne les élites, c’est que s’ils faisaient peu d’heures, c’est que d’autres en faisait plus tout simplement et qu’en généralisant cela on aurait des problèmes insolubles.

        Pour moi les 35 H sont une des raisons de la perte de compétitivité de la France, pour notre malheur, l’Allemagne quasi au même moment à fait la chose contraire ce qui fait qu’entre nos deux pays il y a désormais un faussé entre les entreprises, comme le dit M Jorion, alors que l’entreprise française est dans une situation gravissime, que Hollande décide de mettre 33 milliards d’impots supplémentaires sur elle, démontre qu’au delà de l’homme et de l’erreur, le PS français est réellement un parti d’extrème gauche au niveau européen, attendons de voir comment il va se dépêtrer de cette erreur grandissime, est il MOU on non, on va le savoir très très vite et cela sera malheureusement à notre dépend.

      2. Bourdon,
        vous semblez malheureux. Je vous invite en vacances dans une cité du 93 par ex.
        Vous réduisez vos problèmes au 35H, alors c’est une vision trop simpliste pour un homme de votre stature. C’est la faute de l’autre ? Ne voyez-vous pas les dérives du système ? Oubliez-vous la productivité en hausse. Oubliez-vous que le travail court les rues.
        A vous suivre, les salariés finiront pas être payés alignés sur le Bangladesh. Soyez réaliste plutôt que de remettre en cause les acquis sociaux (vrai progrès de l’équité). Que pensez-vous de la défiscalisation ou des paradis fiscaux ?
        Réduire la santé de la France au 35H, hallucinant tout simplement. Sachez que l’explosion des dépenses de la France s’est effectuée sous « le Bal a la dure » et sous « le Tsar kozy » (facile à vérifier). Et l’Allemagne ne va guère mieux financièrement et socialement que la France comme on veut vous le faire croire (sauf pour les capitalistes ultra libéraux). Je me permet de vous dire que j’ai baigné dans l’artisanat au passage….Ce n’est donc pas une réponse idéologique de base : gauche-droite. Vous êtes malheureusement dans la division (ce n’est pas le moment). Le problème des PME ou des artisans ne remontent pas aux 35H mais déjà à partir de 1975 environ (choc pétrolier) si ma mémoire est bonne. Aucune leçon n’a été tirée du problème des ressources. Nous n’avons pas anticipé pour développer notre indépendance (mondialisation et cartellisation). Une PME qui réussit, finit les 3/4 du temps par être rachetée par les géants, une histoire de maîtrise des marchés. Soyez sérieux pour vos enfants !

      3. olivier69

        C’est très curieux en effet que les dépenses faramineuses des gouvernements de droite pour sauver le système ne causent aucun problème à ceux – surtout de droite — qui poussent des cris d’orfraie dès qu’il s’agit de réduire un tant soit peu le temps de travail.

        Pour eux les nouvelles dettes endossées par les Etats pour payer les dettes privées et publiques c’est juste de l’anecdotique, une parenthèse dans le fonctionnement normal de l’économie. Comme si la crise dans laquelle le système s’enfonce inexorablement, c’était peanuts ! Quantité négligeable, autant dire rien du tout. Circulez il n’y a rien à voir. Faut vraiment qu’ils arrêtent de nous raconter des salades. A ce niveau là de déni, faut peut-être commencer à songer à consulter des spécialistes du déni 😉
        Ah les ruptures dans les circuits mnésiques ! (lire le billet : Les principes des systèmes intelligents, surtout dans sa partie commentaire où Jorion explique ce qu’il en est.)
        Hum, le mal est grand, car il semblerait que notre gouvernement français de centre droit soit lui aussi amnésique.

      4. @ Olivier69:

        Vous me lisez à travers les lignes, la lecture rapide est parfois mauvaise conseillère

        – je n’ai évoqué, selon moi, que les effets des 35 heures sur les entreprises françaises

        – la critique que j’ai émise sur les 35 heures est que cette réforme n’ait été appliquée qu’en France, et surtout que pendant le même temps, l’Allemagne faisait une réforme aux antipodes, les lois Hartz, ce faisant depuis les années 2000 et l’application de cette Loi, la baisse de la rentabilité des entreprises Françaises est dramatique, pour une fois pas besoin d’aller voir bien loin, sur ce site, quelques lignes plus haut « Ascenseur pour l’échafaud » avec un détail de l’évolution France – Allemagne des années 80 à nos jours qui se passe de commentaires

        – je peux admettre qu’il y ait un chômage ancien dans notre pays, ne suis pas certain que ce soit uniquement par manque d’emplois proposés, il y a encore 3 ans, 1 million de postes non pourvu dans notre pays, je passe sur les toubib roumain et les infirmières espagnoles…il y a une quinzaine d’années, je parlais avec une amie directrice d’école maternelle, je ne comprenais pas ce qu’elle tentait de me raconter, finalement elle me dit, tu sais certains de mes enfants sont la 3ème génération de chômeurs, nous nous approchons maintenant de la 4ème !!!!

        Je vous invite donc à aller sur le débat sur ce blog « ascenceur pour l’échafaud », vous constaterez que la rentabilité maximale des entreprises françaises est en 2000 à 13.5% pour décroitre régulièrement ensuite vers un gros 8%, que la chute de la rentabilité allemande correspond à la réunification de l’Allemagne en 90, que son redécollage se situe vers 2003 et les lois Hartz, bref que je sache, rien à voir avec l’effet Sarkozy

        Pour avoir vécu le choc pétrolier, je peux vous indiquer que le problème des PME provient en grande partie du problème des français avec l’argent, lu ce jour une tentative d’explication du miracle des PME allemandes, suis anéanti de voir le faible turn over dans les pme allemandes, je peux vous indiquer que dans une pme française, un petit patron passe plus du 1/3 de son temps uniquement a géré les problèmes de conflits dans son entreprise, dans conflit je mets également le turnover qui est une des conséquences de ce que j’appelle le mal des français avec l’argent.

        En disant cela j’explique un des graves problèmes de notre pays, être patron, sur ce blog on le voit bien évidemment aussi, donc être patron c’est comme porter une étoile d’exploiteur sur le revers de sa veste…

        Quant à l’Allemagne, d’une part je constate que les français achète allemand, que chaque année les allemands payent en plus de leur impôt une contribution de 5% pour rembourser les 1800 milliards qu’ont coûté la réunification, d’autre part et pêle-mêle, la location immobilière en Allemagne est entre 30 et 50% des prix français, que ce soit pour l’habitation, les bureaux ou les entrepôts, le sous traitant y est un allié et non un corvéable à merci comme dans notre pays, que ce me semble ce pays arrivera rapidement à un budget en équilibre, que mine de rien il a une dette importante mais il a supporté une annexion de sa partie Est !!!

        Mais je vous l’accorde, aujourd’hui nous ne pouvons rester accoler à l’Allemagne car ce pays est comme une sangsue pour les pays d’Europe du Sud et nous par la même occasion, apparemment Berlusconi, que je n’apprécie pas d’ailleurs, envisage de faire sauter Monti et de provoquer des élections où il pronera la sortie de l’Euro.

        Mais bon nous savons tous confusément que notre pays vie au dessus de ses moyens, au lieu d’en discuter calmement on préfère reporter sur d’autres et en partie l’Allemagne nos propres turpitudes, reste qu’aujourd’hui je prétends que c’est la France qui est le grand malade de l’Europe, notre chute sera sans fin, le temps du sang et des larmes est proche.

      5. bourdon,
        Votre post s’intitule bien : « Sujet qui fâche les 35 heures ». Donc, vous êtes de mauvaise fois lorsque vous dites que je lis entre les lignes.
        Ensuite vous dites « je n’ai évoqué, selon moi, que les effets des 35 heures sur les entreprises françaises », nous savons tous les deux que le sujet des 35H concerne évidemment la France.
        La dette des landers vous la connaissez (demandez à vini).
        Vous parlez du chômage, il y a 3 ans ? pour sûr que l’on a loupé le plein emploi.
        Par contre, ou avez-vous lu que je parlais de rentabilité ? Il s’agit de la productivité….
        Miracle des PME allemandes : voir la localisation des produits à forte valeur ajoutée et sous-traitance à faible VA vous comprendrez.
        Etre patron : puisque vous en parlez, le statut implique : patron-salarié même combat = entreprise.
        Les Français achètent Allemands : vous parlez des voitures et quelques biens d’équipements ?
        Enfin, le Français vit au dessus de ses moyens : vous en faites parti sans vous en apercevoir ?
        Allez, je vous résume : le système est bon mais le Français salarié est con !
        Vous n’êtes pas si objectif que l’on pourrait imaginer. C’est dommage que les patrons paternalistes disparaissent….

      1. Air france
        2011
        CA 13 800 000k€
        Résultat – 868 000 k€
        2010
        CA 12 491 000k€
        Résultat – 1 775 000k€
        Tout en douceur !!!!!!!!!!!!!

  10. Peut être totalement hors sujet, mais j’ai tendance à voir l’avenir de la même façon que Le Club de Rome :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_Rome

    « L’opération va tenter de dresser le visage du monde tel qu’il pourrait être en 2052. Sans aller jusqu’à annoncer le débarquement des martiens, le portrait de ces quarante prochaines années est plutôt terne pour ne pas dire complètement sombre. »

    http://fluctuat.premiere.fr/Societe/News/Le-Club-de-Rome-anticipe-le-monde-en-2052-3405730

    1. « Dans l’équilibre des puissances, la Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud seront des économies incontournables ». Est-il possible d’être économiquement prospère à quelque uns dans un océan de récession, voire de stagflation, alors que désormais chacun se tient par les poils du menton ?. D’ailleurs:

       » HSBC said its Chinese purchasing managers’ index was on track to fall to 48.1 in June from 48.4 in May, which would mark a seven-month low. In dipping further below the 50 threshold, the flash figure, which is the earliest piece of monthly economic data for China, indicates a steepening contraction of factory activity ».

      http://ftalphaville.ft.com/blog/2012/06/21/1053981/china-manufacturing-pmis/

    2. Je cite le deuxième lien : « Les changements climatiques, les inégalités sociales, l’épuisement des ressources sont autant de choses qui devraient motiver une évolution et l’avènement d’un monde équitable et durable. Le Club de Rome invite les financiers et les politiques à avoir une vision à long terme. Si rien n’est fait d’ici là, une partie de la population connaîtra les joies de la décroissance forcée. Les plus riches achèteront à prix d’or ce que les plus pauvres ne peuvent plus s’offrir. »
      Et je donne mon point de vu…qui est conforté par les découvertes en physique quantique.
      Nous fonctionnons par cycle.
      Nous vivons actuellement la fin du cycle de la prédation.
      Ce sont forcement les prédateurs les plus forts que nous élisons, parce que justement, s’est dévellopé chez eux, le gout du pouvoir, le manque de compassion, le besoin de briller grâce à l’argent.
      C’est pour cela que je ne pense pas que nous serons sauvé par ces institutions, qui sont aux mains des prédateurs les plus à la pointe. La prédation, c’est leur job ! L’indifférence à l’autre, c’est leur ligne de conduite ! Par quel miracle, se mettraient-ils au service de la communauté ?
      Le changement viendra de nous, j’en suis convaincu.
      Nous n’avons pas encore perçu notre force. La force de la multitude.
      Le changement viendra de nous…ou ne viendra pas. Et la fin de votre article deviendra notre futur.
      Je crois encore que ces fissures qui apparaissent partout dans notre réalité ordinaire sont le signe de changements positifs.
      (P.S : je ne suis ni droguée, ni en servive psychiatrique, lol. Pour ceux qui ne pensent pas ainsi, ils se reconnaitront, pas la peine de venir me traiter de débile profond…….Tiens, d’ailleurs, en passant : rencontre avec un homme considéré comme « malade », sous médicaments et tout et tout……ce garçon me dit avoir vu l’histoire d’un ermite, ce qui lui a permis de comprendre que lorsqu’on n’a besoin de rien, on n’a pas le sentiment de manque et donc on n’est pas malheureux….on se demande qui est fou dans ce monde ?

      1. @ valerie : Je suis totalement d’accord avec ton point de vue, tu ne serais pas la seule à avoir sombré dans la folie… ja ja ja.

      2. Ce sont forcement les prédateurs les plus forts que nous élisons, parce que justement, c’est dévellopé chez eux, le gout du pouvoir, le manque de compassion, le besoin de briller grâce à l’argent.
        Non pas les plus forts ! les plus dissimulés, les plus sournois, les plus rats, les plus sensibles a l’attrait du pouvoir, les plus puants question visionnaire de notre futur.
        Les prédateurs les plus forts,… c’est la version «  »mad max » qui pourrait éventuellement devenir d’actualité si aucune barrière ne freine les 1%

  11. Nos dirigeants-experts font du Cofidis… on sait ce que ça donne chez les particuliers…

  12. Mais enfin, ça se voit bien que l’argent ça ne marche pas !
    Plus il y en a, plus il en manque et plus il en faut ! Et lycée de Versailles !

    Comme le dit M. Jorion « on serait bien mieux dans un monde sans argent ! »

    Et comme il l’a dit aussi, faire le Paradis sur Terre, çà, se serait une bonne option !

    Je vous laisse, j’ai une armoire à monter.

      1. Non, un vieux truc de chez but certainement, qu’il faut que je renforce de partout, j’ai envie d’y mettre des roulettes.

  13. Si j’étais président d’espagne, au constat que mes « partenaires » m’ont mis dans la m..de et qu’ils ne veulent rien faire pour m’aider à m’en sortir, sinon, qu’aggraver la situation pour mieux me bouffer ensuite, dans n premier temps, j’inviterai l’europe à continuer d’aller se faire voir chez les grecs, sortirai mon pays de l’euro, fonderai une banque nationale unique (plus de banques privées), emprunterai des dollars dont les chinois ne savent que faire et utiiserai cet argent pour créer des fours solaires pour devenir premier producteur d’énergie propre d’europe, (de toutes façons, il n’y aura bientôt plus de pétrole « pas cher »), énergie que je revendrai à prix cassé à tous les aures pays d’europe, sauf pour l’allemagne, qui est le pays par lequel les guerres ont commencé, ce sera multiplié par 10 pour qu’ils n’aient pas d’autres choix que continuer à s’intoxiquer avec le nucléaire…
    Le prix de la peseta valant bien moins que l’euro, les touristes pourront revenir prendre des vacances à bon compte chez nous, vendre nos produits agricoles au prix de la peseta dévaluée, ça fera entrer des devises et relancera le pays…
    !Basta ya europa de mierda¡

    1. Euh…l’Espagne s’y est mise elle même dans la mouise, comme une grande, par la grâce de ses gérants espagnols de banques espagnoles avec la bénédiction des politiciens espagnols qui ont gentiment fermé les yeux sur la bulle immobilière espagnole qui leur a pété au nez.

      C’est sûr, qu’au lieu de construire des logements à la en veux tu en voilà, ils auraient mieux fait d’investir dans du solaire, ce que font les allemands au lieu de faire des bulles de béton.

      1. Oui, elle s’est mise dans la mouise parceque la bulle immobilière a été alimentée par les aides européennes dès 1993, sous aznar, le fric pleuvait à flot à ne plus savoir qu’en faire… Mais vrai aussi que la plupart de mes concitoyens se sont pris pour des nababs croyant pouvoir devenir rentiers grâce à la propriété privée à crédit… Si j’étais président, ce serait un autre thème dans lequel il y aurait à faire le ménage…

    2. Rappelons que l’Allemagne produit plus d’énergie solaire que l’Espagne…
      et que elle, sort du nucléaire…

      1. Oui, et c’est le paradoxe, alors que je vis dans un pays qui s’y prète naturellement, à savoir qu’avec les 400 milliards de pertes immobilières, on aurait pu construire plus de 1000 complexes thermosolaires tels celui près de sevilla, avec une vraie rentabilité et des vrais emplois, tant à la construction que en fonctionnement et la maintenance…

    3. En route pour la grande frugalité. Tous à vos olives et fetta.

      sauf pour l’allemagne, qui est le pays par lequel les guerres ont commencé,

      Faut quand même pas pousser! ( mémé dans les orties, un film ?)
      Votre ressentiment n’ est pas très bon conseilleur.
      Pauvres Grecs, y n’ont rien.
      Pauvres Espagnols, leur béton leur retombe sur la tronche:
      on peut en faire un dicton: « le Béton se venge toujours, comme la facilité. »
      Pauvres Allemands, payent chers leur 200-300 milliards d’Euro
      de balance positive. 20 ans que ça va pas durer longtemps…

      1. Oui, on a voulu faire croire que nous étion autre chose que des peones, pourtant, nous sommes peones et devrions être fiers de l’être…
        Avant, peu avait envie de voyager en avion, rouler sur des autopistas, être au derner cri de la mode, écrans plats et autre gadget…
        Nous, notre joie de vivre, c’était les pétards, les fêtes de tous les saints, les danses folkloriques sur la place du village, la bière et le vin, le fútbol dans les modestes stades que nous avions… Le boulot, c’était dans les champs ou sur la mer ou dans les hotels pour accueillir fièrement tous les touristes qui venaient chercher le soleil, même s’ils nous traitaient comme larbins, le fric qu’ils venaient depenser ici faisait vivre des familles entières, des villages entiers… Aujourd’hui, nous ne savons plus rien produire et incapable de vendre quoi que ce soit pour faire rentrer el metallico…
        A t-on vraiment besoin de toute cette m…e pour vivre ? En tout cas, pour l’instant, elle tue mon pays… Et si l’allemage ne nous avait pas eu comme client, nous, grecs, italiens, protugais, pour acheter tout cet inutile depuis 30 ans, serait elle première puissance d’europe ?
        Revenir en arrière ? oui, moi je suis pour… Pas sous franco, mais juste après la démocratie, les années de 81 à 90… il n’y avait peut être pas le téléphone partout, mais au moins, on se parlait et on riait… Aujourd’hui, on pleure et on se suicide d’avoir voulu vivre au dessus de nos moyens, comme promis par les pays puissants qui nous ont bien entubés…

    4. L’Euro est utilisé dans 28% des échanges mondiaux.
      Soit, il est inattaquable par des enf… comme soros.

  14. On ne s’en sort pas…

    Ce jour démissionne divar, président de la haute cour de justice, qui s’est offert des vacances de luxe avec l’argent public.
    La pression populaire et des autres magistrats on provoqué une démission qui n’était poutant pas acquise, mais bon, il a démissionné…

    MAIS… nous apprenons à l’instant que son successeur provisoire, fernando de rosa, n’est autre que l’ami intime de francisco camps, lui même mis en cause dans le cas gurtel pour escroquerie et blanchiment d’argent via l’immobilier de la comunidad de valencia…

    A peine on vire un corrompu, escro, qu’un autre le remplace aussitôt… ¡Maldito pais!

    1. c’est bien tout le problème et c’est mondialement répandu. Les rats s’agrippent au pouvoir

  15. qui s’est offert des vacances de luxe avec l’argent public.
    C’est pire ,avec de l’argent privé,demandez à notre ex!
    A Pedro Gil

    1. Bolloré, M’sieur Ramirez, pas l’Trésor Public ! Ou Wolfeboro, très famille-famille…
      http://www.rue89.com/droguesnews/2009/03/11/mexique-sarkozy-a-t-il-sejourne-chez-un-narco-presume
      http://www.rue89.com/making-of/bons-baisers-de-wolfeboro-residence-dete-des-sarkozy
      Ah ça nous manque bien tout ça mon Piotr. Tu vois Eyrault en vacances chez les narcos ? Ou Hollande tous frais payés par les yakuzas ou les triades ? Jamais d’la vie. Des tristes nos sires. Tout fout l’camp dans c’pays de culs pincés té..

  16. car son moteur est toujours en panne.

    Tant de gens si importants autour du moteur, mais moteur qui s’arrête et qui ne redémarre pas.

    1. Il y a le Dr Yao Kouadio Albert qui fait démarrer les motos russes…, il peut essayer avec le moteur de la croissance.

    2. Des mécanos àgés qui n’ont connus que des mécaniques basics, 504, R16, BX et autre 2CV.
      Ils ne savent même pas qu’aujourd’hui pour réparer, il faut un DIAG.

  17. A chaque QE ou LTRO, les financiers et les capitalistes se régalent. C’est un jeu entre la confiance en la monnaie usuelle (expérience récente de la monnaie fiat 1973) sans réelle fondement et la possibilité d’accroitre les volumes d’actifs (source de concentration). Faire gonfler la masse monétaire, c’est déprécié l’ensemble des valeurs réelles existantes (travail donc salaire compris) sur la base monétaire. Par contre sur la base réelle, c’est votre salaire (converti en biens et services) qui est dévalorisé puisqu’il nous faut plus de monnaie pour acheter la même quantité de biens. Comme les injections monétaires ne servent pas à financer les surplus de richesse crée, alors votre salaire ne représente proportionnellement plus grand chose par rapport à la somme des biens et services marchands (actifs compris) représentés par un prix, c’est le nominal. Le crédit ne permet plus de synchroniser uniquement les dépenses et les recettes mais de spéculer sur la valeur des actifs.
    Tous les économistes le savent, le crédit est une forme de monnaie. C’est pourquoi, il doit être encadré. Ce sont des injections monétaires dérégulées aujourd’hui par la volonté des libéraux. Les injections monétaires peuvent donc prendre plusieurs formes (agrégats). Lorsque l’on injecte des liquidités sans créer de nouvelles richesses alors vous devez utilisez plus de monnaie afin d’acheter les biens et services puisque ces injections ne vont pas dans les salaires mais dans les actifs financiers. Ainsi, ils peuvent nous appauvrir à volonté sous couvert de nouvelles formes (agrégats monétaires nouveaux) et maîtriser les cours de certaines valeurs par la vitesse de circulation de la monnaie (calculateurs). Voilà comment la concentration des richesses se manifeste sans qu’aucun économiste ne dénonce la supercherie. Seuls les humanistes (BJ par ex) essaient d’informer les citoyens sur les dangers du système monétaire en place.
    Lorsque demain, ils auront imposé la monnaie électronique comme monnaie de référence, alors nous n’aurons plus aucun contrôle sur les échanges. Le mécanisme que je viens de décrire prendra toute sa dimension. Voilà, pourquoi, je suis attaché depuis plus de 20 ans à un système qui prend les valeurs réelles en référence (indéxation). Et, je n’est aucun intérêt sur une valeur particulière. Bien au contraire, un panier ferait sans doute beaucoup plus l’affaire. Vous comprenez comment, les services (imagination illimitée) deviendront systématiquement marchands afin d’absorber les créations monétaires anarchiques. On vous le dis qu’il faudra payer alors c’est laisser la note à nos enfants ! En poussant à l’extrême, ils paieront des droits à exister, à procréer, à respirer en terme de services comme nous payons déjà un impôt pour la résidence ou une assurance pour la santé.
    Les injections monétaires accentuent les tensions sur la répartition alors je doute de la bonne volonté de nos politiques à juguler le phénomène. C’est le meilleur moyen d’imposer une nouvelle forme de monnaie (électronique) parce que les populations seront aux abois.
    La monnaie papier a une valeur psychologique trop importante pour disparaître sans conflit.
    Si j’étais un joueur d’échecs, je créerai un faux conflit à mon avantage….C’est pousser l’autre dans ses derniers retranchements afin de porter le coup ultime……
    C’est juste une explication farfelue très spéculative !

    1. Tout à fait d’accord, maintenir une inflation virtuelle faible (de la com pure)
      en faisant monter les prix taxes …de façon innocente « on est obligé pour les retraites… »
      Nos salaires nos emplois, dixit les financiers et comptables s’appellent
      « la variable d’ajustement ».
      Ont ils oubliés que nos salaires permettaient de consommer ?
      C’est pourquoi pendant que nous sommes encore debout il faut consommer
      avec prudence regarder ( délocalisation = pas de consommation) retarder acheter à proximité et directement chez le créateur de valeur ajouté) afin d’accélérer l’avenir :
      1/ pour ne pas transférer le pb sur nos enfants
      2/ et être debout pour se battre est toujours mieux.
      3/ montrer ‘exemple du sacrifice savoir perdre pour gagner, ils ne sont peut être pas si courageux.
      Je suis certain que leur plan est encore à moyen terme
      et de les prendre à court terme pourrait peut être changer la donne

      C’est tout ce que j’espère.

  18. malheureusement, il y aura plus de quantitative easing
    que de rocky movies – Peter SCHIFF

  19. Selon MNI (17h59 gmt), le sauvetage « bancaire » espagnol s’élèverait à 62 milliards d’euros

  20. Mercredi 13 juin 2012 :

    Considérant que l’Union Européenne était à un moment « crucial », le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a décoché de son côté des flèches en direction de celles des « capitales » qui ne mesurent pas l’urgence de la situation.

    « Nous avons un problème systémique devant nous, nous devons avoir un cap et le maintenir. Je ne sais pas si l’urgence est bien comprise par toutes les capitales aujourd’hui », a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.

    Jeudi 21 juin 2012 :

    Le Comité européen des risques systémiques (CERS) a appelé jeudi les autorités et gouvernements européens à agir de manière unie et rapide pour sauvegarder la stabilité financière dans l’Union européenne.

    « LE CERS renouvelle son appel à ce que toutes les autorités nationales et européennes agissent pour sauvegarder la stabilité financière et à le faire à l’unisson, avec rapidité et ambition », selon un communiqué publié à l’issue de sa sixième réunion.

    Le comité, dont la première réunion remonte à janvier 2011, s’inquiète en effet d’une situation où « le risque systémique demeure élevé » malgré les efforts déjà accomplis.

    « La poursuite du ralentissement économique et une aggravation de la crise de la dette souveraine pourraient mettre en danger la résistance d’un secteur bancaire déjà sous tension, perturber la fourniture de liquidités à l’économie réelle et exacerber un risque systémique déjà élevé », poursuit le CERS.

    Selon lui, le « défi fondamental reste de limiter la contagion entre les Etats membres de l’Union Européenne et promouvoir une stratégie macroéconomique qui soutienne la croissance et la consolidation budgétaire ». Concernant les banques européennes, il recommande le « soutien de mécanismes crédibles de recapitalisation et restructuration du secteur bancaire » et la poursuite des mesures pour améliorer leur résistance.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00450722-le-cers-reclame-des-actions-rapides-et-unies-pour-la-stabilite-financiere-336369.php

  21. Je commence a bien aimer le nom que vous avez donné François a notre époque, la grande perdition car en effet on est bien plus que dans une grande dépression. Après je ne sais pas ce que vous voyez dans ce nom que vous avez choisi mais pour moi la « perdition » résume que notre civilisation est en train de courir après ça propre perte, ça n’est pas qu’une simple crise économique… j’espère que l’histoire reprendra un jour ce nom si l’homme s’intéressera encore à l’histoire après les grands bouleversements à venir.

    En tout cas excusez moi pour le hors sujet.

    1. Tiens, à propos des banques dégradées par Moody’s, devinez quoi?
      La BNP n’est pas contente, elle est même très colère. Le communiqué n’a pas tardé.

      http://www.romandie.com/news/n/_BNP_Paribas_reproche_a_Moody_s_de_n_avoir_pas_tenu_compte_de_sa_solidite16220620120112.asp?

      Ouh! que j’ai peur! Je suis effrayé! Ah, Méchant Moody’s, va!
      La BNP serait donc solide?
      Mais oui, puisqu’on vous le dit et qu’on vous le serine tous les jours, les banques vont mieux que bien.
      La BNP, avec dans son bilan un total de dettes de 1879 milliards d’euros (oui, vous lisez bien des milliards) pour un total d’actif consolidé de, … de …, de 85,5 milliards d’euros, y a de quoi pavoiser en effet!!!!!!

      Un passif comptable équivalent (à quelques milliards près) à celui de l’Etat français, pour UNE seule banque, c’est prodigieux!

      Allez, dormez les petits, pendant qu’ils s’occupent de l’Euro-monnaie, il y a l’Euro de foot, avant les vacances d’été…

      1. Tano, « total d’actif consolidé de 85,5 milliards », plait-il ?
        Cela dit BNP a tort de se plaindre. Avec son A2 Moody’s, elle fait quand même beaucoup beaucoup mieux en terme de notation que ses alter-ego US BoA et Citi juste deux crans au-dessus de l’infâmie spéculative… Je crois surtout que ce qui excède les pontes de la Béhainepet c’est de se voir traitée comme du vulgaire SG ou Casa, ça ça passe pas, au 16 Bd des Italiens…

      2. Erreur de ma part, 85,5 milliards, c’est le total des capitaux propres et non pas total actif.

        Cela dit quand on regarde l’actif de la BNP, il y a 820 miliards d’actif qui sont pudiquement appelés instruments financiers avec tout le brouillard qu’il y a derrière cette dénomination.

        Quand même quand on voit les trois bilans de SG, BNP et CA, on se rend compte qu’on arrive pas loin de 5000 milliards de dettes (de passif si vous préférez), à côté l’Etat français avec un peu plus de 1800 milliards fait « presque » riche.

  22. Dans une periode d’ instabilité , rien ne ressemble plus a un catastrophiste qu’ un « lanceur d’ alerte » .
    Dans les deux cas , si la catastrophe n’ a pas lieu , c’est peut etre que le message a atteint son but :
    http://earlywarn.blogspot.be/

    1. Je crois me souvenir que lorsque le Titanic a coulé dans les flots, beaucoup de gens importants étaient à la fête et au carnaval dans les premières classes de ce grand bateau.

      Nous vivons en fait dans une civilisation qui ne peut plus se permettre d’accepter l’impensable, il n’y a qu’à voir les nombreuses gens bien arrivés dans les premières marques du globe.

      Je dirais que toutes ces choses n’ont jamais été si captivantes et exemplaires aux images, l’avarice, la cupidité, l’avoir, l’enivrement, l’opulence, le luxe, le conformisme, etc …

      Votre propos pourrait être entendu par tous ceux et toutes celles qui n’ont pas trop voulus perdre l’essentiel dans leur vie surtout dans un tel monde de dingues, mais pour les mieux établis dans la matrice je ne sais pas !

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